Chers amis,

Selon de récentes recherches, perdre l’odorat pourrait être l’un des premiers symptômes du Covid-19[1].

Ce symptôme vous semble peut-être insignifiant, mais il pourrait traduire la présence du virus dans le système nerveux central des malades.

En effet, des travaux menés sur le SARS-CoV-1 (très proche du Covid-19) et réalisés sur des souris montrent que le virus pourrait pénétrer dans le cerveau via les nerfs olfactifs et se propager au thalamus et au tronc cérébral (sans être présent dans les poumons)[2].

Or le tronc cérébral est responsable de plusieurs fonctions, parmi lesquelles la régulation de la respiration et du rythme cardiaque.

Les chercheurs supposent donc que cela pourrait expliquer en partie les graves cas de détresse respiratoire chez les patients infectés par le Covid-19[3].

En partie seulement, car tous les patients souffrant de formes sévères du Covid-19 montrent aussi des dégâts aux poumons. La présence du virus dans le cerveau pourrait toutefois être un facteur aggravant.

Ces découvertes pourraient donner des pistes pour prévenir et traiter les cas de détresse respiratoire causés par le Covid-19.

Ainsi, bien que d’autres virus puissent aussi entraîner une perte d’odorat, soyez vigilant si vous en souffrez vous-même, surtout s’il s’agit d’un symptôme isolé (pas de nez bouché ni d’écoulements).

Portez-vous bien,

Samira

[1] Abdul Manan Baig, Areeba Khaleeq, Usman Ali, et al., “Evidence of the COVID-19 Virus Targeting the CNS: Tissue Distribution, Host−Virus Interaction, and Proposed Neurotropic Mechanisms”, ACS Chemical Neuroscience, 13 mars 2020, https://doi.org/10.1021/acschemneuro.0c00122

[2] Li K, Wohlford‐Lenane C, Perlman S, et al. Middle East respiratory syndrome coronavirus causes multiple organ damage and lethal disease in mice transgenic for human dipeptidyl peptidase 4. J Infect Dis. 2016;213:712‐722.

[3] Yan-Chao Li, Wan-Zhu Bai, Tsutomu Hashikawa, “The neuroinvasive potential of SARS-CoV2 may play a role in the respiratory failure of COVID-19 patients.”, Journal of Medical Virology, 27 février 2020, https://doi.org/10.1002/jmv.25728