Chers amis,

Cela fait maintenant plusieurs jours qu’une grande majorité d’entre nous est confinée dans son appartement ou sa maison. Vous êtes plusieurs à nous demander si oui ou non vous devez purifier votre air intérieur et comment vous y prendre.

Et vous avez bien raison : des études ont démontré que l’air de notre intérieur serait 8 fois plus pollué que l’air extérieur[1] !

Pas de panique : des gestes simples existent pour lutter contre ce problème, ainsi que des erreurs à ne pas commettre !

Faites entrer de l’air pur

La façon la plus simple de renouveler l’air de votre intérieur est d’aérer régulièrement les pièces de votre maison ou de votre appartement.

Nous sommes nombreux à ne pas le faire, ou à ne pas le faire suffisamment longtemps : l’aération doit durer au moins 20 minutes, en évitant les heures de forte circulation (le matin vers 9h00 et le soir vers 18h00 / 19h00), même si celle-ci est réduite en ce moment.

Pendant la journée, ouvrez vos fenêtres toutes les heures par sessions de 10 minutes.

Évitez d’utiliser ces substances polluantes.

De nombreux produits ménagers industriels contiennent des substances chimiques potentiellement irritantes. Les plus connues sont les éthers de glycol, le benzène ou le formaldéhyde. Quand vous utilisez des produits ménagers qui en contiennent, ces molécules toxiques se libèrent dans l’air et y restent suspendues. On les appelle « Composés Organiques Volatils » ou COV[2].

Ces molécules sont responsables de la plupart des réactions allergiques[3] et surtout de difficultés respiratoires. Or, ce n’est pas le bon moment d’affaiblir vos poumons…

Évitez donc d’utiliser des produits ménagers chimiques si vous en avez, et préférez le vinaigre blanc et le bicarbonate de soude ménager qui, tout en ayant un grand pouvoir désinfectant, ne vont pas polluer l’air de votre intérieur.

Bougies parfumées : fausse bonne idée

Vouloir parfumer l’air de son intérieur est tentant lorsqu’on est forcé d’y passer ses journées.

Mais la plupart des bougies odorantes sont réalisées avec des parfums de synthèse[4] et contribuent à la pollution de votre lieu de vie… Les parfums de synthèse sont de plus irritants si vous avez les bronches sensibles.

Il en va de même pour l’encens : il est difficile de trouver de l’encens 100 % naturel et à base de plantes. La plupart de ceux présents dans le commerce libèrent les fameux benzène et formaldéhyde lorsqu’ils brûlent : une exposition chronique à ces substances pourrait être à la longue cancérogène[5].

Diffusez une de ces 12 huiles essentielles

De nombreuses huiles essentielles ont des propriétés antibactériennes et assainissantes pour l’air. Pour cela, il faut les diffuser, et le confinement pourrait être une bonne occasion d’investir dans un diffuseur si vous n’en avez pas déjà.

Pour l’instant, les sites Internet continuent leurs livraisons, donc vous pourriez vous en procurer un assez facilement.

Je vous conseille un système de diffuseur qui ne chauffe pas les huiles essentielles. En effet leur chauffage libère les fameux COV irritants et polluants[6]. Préférez un système par brumisation (les produits d’entrée de gamme sont efficaces mais pour des petites surfaces) ou nébulisation (ils sont un peu plus chers mais ils sont efficaces pour une plus grande surface).

Les huiles essentielles recommandées pour assainir l’air :

  • le citron (Citrus limonum) ;
  • le bois de rose (Aniba rosaeodora) ;
  • le géranium rosat (Pelargonium graveolens, Pelargonium roseum) ;
  • la verveine exotique (Litsea citrata).

Les huiles essentielles désinfectantes recommandées pour la sphère ORL :

  • le sapin (Abies balsamea) ;
  • le ravintsara (Cinnamomum camphora) ;
  • le niaouli (Melaleuca quinquenervia viridiflora) ;
  • l’eucalyptus radié (Eucalyptus radiata) ;
  • le romarin à cinéole (Rosmarinus officinalis cineoliferum) ;
  • la marjolaine à coquilles (Origanum majorana).

Les huiles essentielles que vous pouvez diffuser contre le stress en cette période de crise :

  • l’Ylang-Ylang (Cananga odorata) ;
  • le cèdre (Cedrus atlantica).

Portez-vous bien,

Louise

[1] Elena Jeudy-Ballini, « L’air intérieur 8 fois plus pollué que l’air extérieur ! », L’Obs, publié le 25 avril 2013, consulté le 19 mars 2020, disponible sur : https://www.nouvelobs.com/logement/20130425.OBS7217/l-air-interieur-8-fois-plus-pollue-que-l-air-exterieur.html

[2] Adèle Roncière, « Chez vous, au bureau : ces polluantes que vous respirez et qui nuisent à votre santé », Alternatif Bien-Être, n° 148, janvier 2019

[3] Rovira (J.), et al., « Human health risks of formaldehyde indoor levels : An issue of concern », J Environ Sci Health A Tox Hazard Subst Environ Eng., 2016, 51(4):357-63

Galbraith (D.), et al., « Benzene and human health : A historical review and appraisal of associations with various diseases », Crit Rev Toxicol., 2010, 40 Suppl 2:1-46.

[4] Hugo Quinton, « Ces substances que nous cachent… les bougies parfumées et l’encens », Consoglobe, publié le 9 novembre 2019, consulté le 19 mars 2020, disponible sur : https://www.consoglobe.com/bougies-parfumees-encens-polluants-interdiction-cg 

[5] Ineris, Rapport d’étude. Utilisation d’encens et qualité de l’air intérieur : enjeux sanitaires, substances d’intérêt, bonnes pratiques, 15 décembre 2015, disponible sur : https://www.ineris.fr/sites/ineris.fr/files/contribution/Documents/rapportineris-drc-14-144018-06268c–encens-vc-1455890922.pdf

[6] « L’air intérieur d’un logement est généralement plus pollué qu’à l’extérieur », Energie-Environnement.ch, consulté le 19 mars 2020, disponible sur : https://www.energie-environnement.ch/maison/renovation-et-chauffage/391