Chers amis,

Alors qu’une étude clinique est en cours pour déterminer si la quercétine est efficace contre le coronavirus, un nouveau traitement antipaludique suscite de nombreux espoirs chez les chercheurs australiens : l’ivermectine.

Testé in vitro (en tube), ce médicament aurait permis de réduire la charge virale de 99,98 % en moins de 48 heures.

L’ivermectine, qu’est-ce que c’est ?

Ce médicament peu onéreux est largement utilisé depuis des décennies, notamment pour combattre les poux, la gale et d’autres infections causées par des parasites.

L’OMS indique qu’il est « sans danger et peut être utilisé à grande échelle » pour traiter l’onchocercose. Surnommé « cécité des rivières », cette maladie parasitaire tropicale qui touche les yeux et la peau, est présente principalement en Afrique [1].

Lors d’études précédentes, l’ivermectine avait démontré une efficacité face à des maladies comme la dengue[2] et une capacité à freiner des infections semblables au COVID-19, comme le virus du Nil occidental[3].

Le virus aurait été éliminé au bout de 48 heures

L’étude qui nous intéresse, publiée le 3 avril dernier dans le journal médical Antiviral Research[4], conclut que l’ivermectine a empêché le virus de se reproduire.

Cette étude a été menée en collaboration par le Biomedicine Discovery Institute (BDI) de l’université Monash et le Peter Doherty Institute of Infection and Immunity (Institut Doherty), tous deux australiens.

Les chercheurs ont infecté des cellules de souris avec le SARS-CoV-2. Une seule dose d’ivermectine a grandement réduit l’activité du virus après 24 heures ; après 48 heures, le virus a été éliminé. 

Un des auteurs de l’étude, le Dr Wagstaff, a expliqué que l’ivermectine semble cibler une molécule dont le virus a besoin pour se reproduire.

L’ivermectine ralentirait donc suffisamment la prolifération du virus pour permettre au système immunitaire de prendre le dessus.

D’autres tests doivent désormais être menés pour vérifier si l’ivermectine fonctionne aussi bien in vivo (sur un organisme vivant) et donc sur l’homme.

Les chercheurs français sur le coup

Depuis quelques semaines, le laboratoire Medincell, basé à Montpellier, s’est intéressé aux résultats australiens[5]. Un premier projet était déjà en cours afin d’établir une formule injectable en vue de lutter contre le paludisme.

Pour ceux qui ont accès à de l’ivermectine, y compris à la version vétérinaire du produit, nous vous déconseillons formellement de l’utiliser en automédication, ou d’en donner à vos proches ou animaux de compagnie, car ce médicament est encore en cours d’étude.

Nous vous tiendrons au courant dès que nous aurons de nouvelles informations.

Prenez soin de vous,

Floriane

[1] https://www.who.int/apoc/cdti/ivermectin/fr/

[2] https://clinicaltrials.gov/ct2/show/NCT03432442

[3] https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3888155/

[4] https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0166354220302011#fig1

[5] http://www.leparisien.fr/societe/sante/traitement-contre-le-coronavirus-la-piste-de-l-ivermectine-09-04-2020-8296998.php