Chers amis,

D’avance, désolé de vous parler « encore » du coronavirus.

J’en suis convaincu et vous l’ai écrit : ce qui est en train de se produire en Europe et dans le monde relève plus de l’hystérie que de la crise sanitaire.

La nouveauté, c’est que des médecins et des scientifiques honnêtes, spécialistes de ce type de virus, dénoncent eux aussi ces dérives disproportionnées.

Ceux qui savent dénoncent ceux qui paniquent

Hier j’ai partagé avec vous le témoignage du virologue du CNRS Bruno Canard, qui donnait la véritable raison de l’état de panique du gouvernement et de l’Union européenne.

Aujourd’hui les médecins dénoncent la panique elle-même, en disant qu’elle est contagieuse.

C’est ce que dit le Professeur Gilbert Deray, de l’Hôpital Pitié-Salpêtrière, à Paris, dans une belle tribune intitulée « Coronavirus, attention danger, mais pas celui que vous croyez », que je vous transfère :

« Depuis 30 ans, de mon observatoire hospitalier, j’ai vécu de nombreuses crises sanitaires, HIV, SRAS, MERS, résurgence de la tuberculose, bactéries multi-résistantes, nous les avons gérées dans le calme et très efficacement.

Aucune n’a donné lieu à la panique actuelle.

Je n’ai jamais vécu un tel degré d’inquiétude pour une maladie infectieuse et d’ailleurs pour aucune autre.

Et pourtant, je ne suis pas inquiet quant aux conséquences médicales du coronavirus. Rien dans les chiffres actuels sur la mortalité et la diffusion du virus ne justifie la panique mondiale sanitaire et surtout économique.

Les mesures prises sont adaptées et efficaces et elles permettront le contrôle de l’épidémie.

C’est déjà le cas en Chine, foyer initial et de loin le plus important de cet agent infectieux, ou l’épidémie est en train de s’éteindre.

L’avenir proche dira si je me suis trompé.

Par contre :

  • Je suis inquiet des vols de masques et que ceux nécessaires à la protection des personnels soignants et des personnes à risque, nos anciens et celles déjà malades, en particulier les patients immunodéprimés, soient distribués pour une efficacité nulle dans les aéroports, les cafés et les centres commerciaux.
  • Je suis inquiet des vols de gels nettoyants.
  • Je suis inquiet de ces rixes pour acheter du papier toilette et des boîtes de riz et de pâtes.
  • Je suis inquiet de cette terreur qui conduit à faire des stocks obscènes de nourriture dans des pays où elle est disponible dans une abondance tout aussi obscène.
  • Je suis inquiet pour nos anciens déjà seuls et qu’il ne faut plus ni voir ni toucher de peur de les tuer. Ils mourront plus vite mais « seulement « de solitude. Nous avions l’habitude de ne pas rendre visite à nos parents et grands-parents si nous avions la grippe, pas de les éviter « au cas où » et pour une durée indéterminée.
  • Je suis inquiet que la santé ne devienne un objet de communication belliqueuse et de conflit comme un autre, alors qu’elle devrait être une cause ultime de lutte dans le rassemblement.
  • Je suis inquiet que notre système de santé, déjà en grande difficulté, soit prochainement débordé par un afflux de malades au moindre signe de syndrome grippal. Ce sont alors toutes les autres maladies que nous ne pourrons prendre en charge. Un infarctus du myocarde ou une appendicite ce sont toujours des urgences, un virus rarement.

La couverture médiatique sur le coronavirus est très anxiogène et elle participe à l’affolement de chacun.

Cela conduit aux théories du complot les plus folles du genre, « ils nous cachent quelque chose ».

Rien n’est obscur, c’est impossible en médecine dans ce monde du numérique où la connaissance scientifique est immédiate et sans filtre.

Le coronavirus ne tue (presque) que les organismes déjà fragiles.

Je suis inquiet que ce minuscule être vivant ne fasse que dévoiler les immenses fractures et fragilités de nos sociétés.

Les morts qui se compteront alors par millions seront ceux de l’affrontement des individus dans l’indifférence totale de l’intérêt collectif. »

Éteignez cette télévision anxiogène

Il faut, aujourd’hui dans le monde de la médecine et de la recherche scientifique, beaucoup de courage et de probité pour dire de telles vérités. 

Ce type de témoignage, solide et argumenté, venant de la médecine « officielle », fait du bien. Oui, il y a encore des gens sensés dans le corps médical. Leur message doit être entendu. 

Pour ma part, je les relaierai sans lassitude auprès de vous, car vous ne les entendrez pas à la radio ni sur les chaînes d’info en continu.

Protégez-vous bien, portez-vous bien, regardez le moins possible cette télévision sensationnaliste, qui s’est fait une spécialité de vous faire peur.

Et surtout gardez la tête froide, le monde en a bien besoin.

Rodolphe