Chers amis,

J’ai beaucoup dénoncé, ces derniers jours, la folie de nos gouvernants et des médias.

Cela me paraissait important. Mais ça n’a pas stoppé cette folie, évidemment. Mais cela ne veut pas dire qu’on ne peut rien faire, dans cette crise qui s’installe.

Aujourd’hui, mes amis, l’heure est à l’action. Je rentre donc en résistance. Les pouvoirs publics ont pour mot d’ordre « restez chez vous ! », le mien sera : « aidons-nous les uns les autres ».

Cela veut dire qu’à compter d’aujourd’hui mon unique préoccupation va être de vous accompagner le mieux possible pendant cette période de repli.

Nous pouvons, nous devons être solidaires. Tous les moyens que j’ai, je vais les mettre à votre disposition. Je vais partager avec vous le plus de solutions concrètes que j’estime indispensables pour protéger votre santé et vous éclairer dans vos choix.

Surveillez donc bien votre boîte aux lettres.

Mon objectif est que vous puissiez par vous-même prendre votre santé en main, en résistant à la panique collective.

Tous en cellule ! (de crise) 

Avant cette « phase 2 » je veux dénoncer une dernière hypocrisie.

Elle confirme, à mes yeux, que face à la crise nos gouvernements gesticulent sans réellement agir.

Je veux parler de la fermeture des écoles et des interdictions des visites dans les établissements hébergeant des personnes âgées.

Empêcher la propagation du virus est la raison officielle de ces 2 décisions.

Mais vous avez conscience que si la situation était à ce point périlleuse, le gouvernement n’aurait pas maintenu les élections municipales de ce dimanche.

Demander aux gens, en leur assénant que c’est une question de vie ou de mort, de ne plus envoyer leurs enfants à l’école, de travailler depuis la maison, de ne quasiment plus participer à des évènements, de rester confinés chez eux…

… et d’aller deux jours plus tard à leur bureau de vote où des centaines de personnes défileront… vraiment ? Non mais de qui se moque-t-on ?

Les plus âgés en danger, c’est vrai

Ce qui m’inquiète le plus ce sont les mesures qui concernent les personnes âgées. 

Depuis 15 jours les Ehpad ont restreint les créneaux de visite. Mon collègue Sébastien Duparc en souffre directement : il ne peut plus aller voir sa jolie grand-mère, confinée dans sa chambre à quelques semaines de son anniversaire (elle fêtera ses 100 ans au mois d’avril).

A priori la mesure a du bon sens : les personnes âgées et fragiles sont les premières victimes du Covid-19.

Car aucun décès n’est à déplorer parmi les enfants de moins de 10 ans. Jusqu’à 40 ans, le taux de mortalité tourne autour de 0,2 %.  Il passe à 1,3 % chez les 50-59 ans, 3,6 % chez les 60-69 ans… et 8 % chez les 70-79 ans. Les personnes âgées de plus de 80 ans auraient un taux de mortalité record de 14,8 %[1]

Mais pourquoi ne dit-on pas que les personnes âgées qui « meurent du coronavirus » sont, pour la majorité d’entre elles, des personnes déjà affaiblies, parfois même atteintes de maladies chroniques ?

Je parle bien de troubles cardiaques sérieux et de maladies respiratoires sévères comme les BPCO, les bronchopneumathies chroniques obstructives, retrouvés chez tant et tant de personnes « décédées du virus ».

Les médecins sérieux le disent pourtant tout bas : le coronavirus est la plupart du temps la « maladie de trop », celle qui achève des personnes à la santé fragile…

Ce qui me choque, moi, c’est que les personnes âgées dans ces établissements, comme celles qui se retrouvent isolées chez elles, souffrent d’une maladie à mes yeux plus grave que le coronavirus : la dépression.

Le confinement, l’interdiction des visites, la disparition des interactions avec les enfants et petits-enfants, voire avec le personnel hospitalier lui-même, sont devenus pour elles une double peine.

Les personnes isolées encore plus isolées

On estime qu’au moins un tiers – oui, vous avez bien lu, un tiers – des résidents d’Ehpad souffrent de dépression[2].

Vous vous rendez compte de ce chiffre ?

Elles, sont déjà confinées chez elles, ou dans les établissements d’hébergement.

Elles, sont déjà mises à l’isolement.

Elles, compensent déjà leur solitude par le pire des compagnons : le poste de télévision… qui leur donne heure par heure le nombre de morts du Covid-19.

Interdire aux personnes âgées et vulnérables de voir leurs proches, j’affirme que c’est les fragiliser davantage, prendre le risque qu’elles se sentent abandonnés et « lâchent » peu à peu ce fil qui les retient à la vie : l’amour des leurs.

Alors oui, j’ose être scandaleux : je trouve ce risque bien supérieur au risque sanitaire qui inonde les médias.

Et il me paraît fort probable de voir plus de personnes mourir des suites de ce sentiment d’abandon et de cet isolement radical que du Covid-19.

Devoir de solidarité

Je pense et j’espère que des « adaptations » de ces interdictions vont être mises en œuvre, en particulier auprès des personnes en fin de vie. Quitter la vie entouré de ses proches, de celles et ceux que l’on aime et qui nous aiment, c’est une question d’humanité.

Mais celles et ceux qui ne sont pas dans cette situation, nous ne devons pas les laisser tomber non plus. Pas en ce moment. Surtout pas en ce moment.

C’est, à mes yeux, notre premier devoir de solidarité dans cette crise.

Il y a, naturellement, des précautions à prendre en allant voir nos aînés – les mêmes que d’habitude : le port de masques, le lavage des mains, éviter d’être trop tactile.

Il y a aussi, tout simplement, le téléphone. C’est bien l’un des authentiques bienfaits de cet objet, grâce à des applications comme skype, ou whatsapp : pouvoir entendre, voir et parler aux personnes avec lesquelles on communique.

Le plus important me semble de maintenir un lien, une présence, quelle que soit la forme qu’elle prend…

Et c’est mieux encore si ce lien et cette présence peuvent se substituer aux chaînes d’info en continu !

A tout à l’heure pour de premiers conseils et portez-vous bien,

Rodolphe


[1] https://www.nouvelobs.com/coronavirus-de-wuhan/20200307.OBS25728/personnes-a-risque-capacites-des-hopitaux-transmission-le-point-sur-les-risques-reels-du-coronavirus.html

[2] http://www.maisons-de-retraite.fr/La-sante-des-seniors/Depression